LA DANSE EN MILIEU SCOLAIRE

 Dans la danse de l'enfant, le corps s'écrie, le corps s'écrit, le corps écrit. 
Y a-t-il un meilleur "chemin d'éducation" ? 
 
» Jackie Lascar

 

 

La danse, passerelle entre le corps, la raison et les émotions. En milieu scolaire selon les objectifs poursuivis et les niveaux du cursus, elle prend des formes diversifiées.

Des rondes et jeux dansés ou mimés en petite section de maternelle aux danses traditionnelles et à la danse contemporaine ou urbaine, l'activité s'adresse à tous les élèves et vise le développement de compétences artistiques et l'acquisition de connaissances culturelles.

Lieu privilégié d'interdisciplinarité en lien avec la musique, les arts plastiques, la poésie et la littérature, la danse mobilise l'individu dans toutes ses dimensions, affective, motrice, symbolique et relationnelle notamment à travers le collectif. C'est pourquoi cette activité constitue, pour de nombreux enseignants, un vecteur de réussite éducative.



 

Objectifs : enrichir et diffuser la transmission de la danse dans une visée d'éducation physique et artistique en milieu scolaire.


Actions : organsation d'interventions et de stages autour de thématiques.


Public : écoles maternelles et primaires ; collèges et lycées.

 

En pratiqueun enseignant souhaite monter un projet «danse» dans sa classe, Artsenscene asbl lui propose dans un esprit de véritable partenariat la collaboration d'un artiste chorégraphique.

Selon le thème choisit, le chorégraphe viendra 20 demi-journées sur l’année et développera le projet à travers des ateliers avec les élèves.

Ou, interviendra quelques fois pour dispenser des conseils sur le travail en cours. 

 

L'éveil corporel dans les crèches

Maryline Guessan met à profit une formation jazz et douze ans à danser au sein de compagnies pour travailler avec les petits.

«On part en sautillant, on sautille, on sautille! Puis on revient en faisant le gros ours», exhorte Maryline Guessan, 36 ans, en parcourant la pièce bras et jambes écartés dans une démarche pataude. Une dizaine de tout petits, gardés par la crèche «Arche Noé», suivent la danseuse en l'imitant. «L'idée, c'est de leur faire travailler psychomotricité et équilibre sans en avoir l'air. Si je leur disais comme à des adultes "là vous me tenez telle position", ils décrocheraient très vite», explique la jeune Française. 

Dans le même ordre d'idées, les mouvements sont appliqués sur des musiques variées. On fait l'ours sur des rythmes cubains comme sur du Simon and Garfunkel. «Ça leur permet d'adapter leur tempo et leur rythme, là aussi sans en avoir conscience». Et le choix d'utiliser des animaux n'est pas innocent: «Les enfants ont tout de suite une vision de l'animal dans la tête. L'ours sera lourdaud, l'oiseau aura des mouvements bien plus fins». Et la sauce prend, les enfants sont à la fois morts de rire et assidus. Mais les crèches ne sont pas le seul territoire où l'ASBL Artsenscène, fondée par Maryline Guessan, est active. Elle s'applique aussi dans les écoles et maisons des jeunes à réunir des ados de toutes cultures autour de la danse.

Séverine Goffin

http://www.lessentiel.lu/fr/news/luxembourg/story/12944896